Affaire Veyrac : un procès « rocambolesque »

Affaire Veyrac : un procès « rocambolesque »

Retour en quelques mots sur l’affaire Veyrac, procès incriminant 13 hommes jugés devant la Cour d’Assises des Alpes Maritimes pour enlèvement, séquestration et tentative d’extorsion en bande organisée.

Pour rappel, la victime, Jacqueline Veyrac, riche hôtelière, a été enlevée en Octobre 2016 et retrouvée vivante après 48 heures de séquestration dans un fourgon.

Giuseppe Serena 67 ans, retraité de la restauration, principal protagoniste de l’affaire, est jugé pour être le commanditaire de ce rapt sur seul mobile d’un désir de vengeance, au côté de 12 autres personnes accusés d’avoir participé de près ou de loin à l’enlèvement de la femme d’affaires.

Défendu par Maitre Corentin Delobel, Giuseppe Serena, a finalement été condamné par la Cour d’assises, après 4 semaines de procès « rocambolesque », à 18 ans de réclusion criminelle, contre 30 ans requis par l’Avocat général.

Une décision disproportionnée au vu de l’âge et de l’état de santé de l’accusé, et surtout de éléments objectifs du dossier, selon Maitre Corentin Delobel, qui a interjeté appel de l’arrêt rendu par la Cour d’assises le 28 janvier 2021.

“C’est un homme malade, âgé, qui présente des excuses que je pense sincères.”

En détention provisoire depuis plus de 4 ans, Giuseppe Serena qui jusqu’alors avait nié les faits, avoue, après plus de 3 semaines de procès, avoir eu connaissance du rapt de l’héritière mais continue d’affirmer ne pas être le cerveau de l’affaire.

Au terme de sa plaidoirie, Maitre Delobel a souligné l’évolution dans le témoignage de son client et son courage de reconnaitre une partie des faits. 

“Je ne suis pas là pour dire que M. Serena ne savait rien.

 Il a avoué avoir été au courant dans l’enlèvement de 2016.

 Mais il n’est en rien l’instigateur.”

En tant qu’avocat de la défense, Maitre Corentin Delobel s’est attaché à démontrer que son client ne pouvait être jugé que pour complicité, « le mobile ne suffit pas à justifier un crime » !

“Objectivement, matériellement, on ne peut pas déterminer qui était le cerveau.
Il y a tellement de scénarios qui sont envisageables dans cette affaire qu’on ne peut pas ne pas avoir de doutes. (…)
C’est incohérent »

Le prochain acte se tiendra devant la Cour d’assises d’appel devant laquelle se refera le procès.

Maitre Corentin Delobel mettre ainsi en avant sa pugnacité et sa détermination pour que la justice soit rendue au regard de la réalité de ce dossier aux nombreuses failles.

Avocat pénaliste, Maître Corentin Delobel est toujours dévoué à la défense de ses clients, une défense qu’il mènera avec la même conviction dans un autre procès fleuve devant le Tribunal correctionnel de NICE au mois de juillet 2021 dans l’affaire du démantèlement du trafic de stupéfiants aux Liserons, un des quartiers bien connus de NICE.

 

 

 

 

 

 

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